Documenter #wikifablabsQcJam #slowinnovation

Pourquoi les fab labs et les bibliothèques vont-ils si bien ensemble ? En trois mots : Partage – savoir – documentation. 

Sur le thème « Bibliothèques et fab labs: Mode d’emploi des communs », les participants avait exploré, en septembre dernier, la situation et l’horizon des bibliothèques en regard des communs numériques à travers les questions : Quelles ambitions/attentes/aspirations communes portons-nous avec l’ouverture de ces fab labs en bibliothèques? Qu’est-ce que l’on peut faire en commun concrètement?

Après les échanges, une période de prototypage avait alors permis de faire émerger un projet de collaboration et de partage professionnel que l’on souhaitait mettre en place et expérimenter dès l’automne 2016 au sein du wiki de Fab Labs Québec. Avec Léa-Kim (BAnQ) et Guillaume (Fab Labs Québec), nous avons exploré le wiki et nous avons procédé, comme prévu, à certains aménagements pour soutenir les besoins actuels des bibliothèques en matière de partage, de savoir et de documentation professionnels.

La documentation est un défi presque contre nature que l’on pourrait associer d’emblée au slow movementet j’aurais même envie d’en parler, dans le contexte qui nous occupe, en termes de slow innovation pour maximiser la tension, tout en la réconciliant, entre ces deux démarches, documenter et innover, aussi co-dépendantes qu’elles semblent se repousser dans la temporalité. Tous ceux qui portent des projets de fab labs connaissent l’importance de la documentation, c’est inscrit dans la charte :

  • Quelles sont vos responsabilités ? Connaissances :  Contribuer à la documentation et aux connaissances des autres

Et les bibliothécaires le savent mieux que tout autre puisque la documentation est inscrite dans leur code génétique. Pourtant nous sommes tous happés par les mêmes accélérateurs, réels ou imaginaires, qui font beaucoup de fumée, mais qui ne laissent guère de traces. Avant-hier, nous avons mis le pied sur le frein afin de promouvoir une transition solidaire, attentive, diversifiée, responsable et de qualité pour cette vision de la bibliothèque comme atelier.  🙂

L’équipe portant le projet d’espace professionnel s’est rencontrée vendredi le 27 janvier au Musée Dow, merci Communautique pour l’accueil, dans le but de 1) poursuivre le travail d’identification des besoins/expérience usager ; 2) entamer le travail de documentation des personnes, organisations, événements et équipements composant notre nouvel écosystème de mediafablabibliothèques dans le wiki. Huit de ces labs étaient réunis, sous le signe de la bonne humeur et d’un peu de Kombucha, pour pédaler par en arrière afin de mieux avancer.

Le wiki, comme socle documentaire, fonde le réseau social que nous formons déjà sur un réseau d’informations selon le modèle du web sémantique. En traitant systématiquement les données, en liant et structurant l’information, le wiki devient le porte d’entrée, ouverte et durable !, vers nos connaissances collectives ; il supporte les utilisateurs dans la création de nouveaux savoirs.

Suite à ces premières expériences, viendront d’autres jams avec tous les autres mediafablabibliothèques, ou tout simplement les autres fab labs,  intéressés à capitaliser les informations concernant ce qui caractérisent et fait l’expertise particulière de chacune de ces initiatives, et puis aussi les activités.

Ma présentation tout à fait subjective des atouts de chacun 😉

L’exploration des usages et des processus d’implantation des laboratoires de création et de fabrication numérique en bibliothèque au Québec, à travers des démarches de codesign, a été documentée ici.

Pour mémoire, qu’est-ce que documenter ?

L’AFNOR définit la documentation comme l’ensemble des techniques permettant le traitement permanent et systématique de documents ou de données, incluant la collecte, le signalement, l’analyse, le stockage, la recherche, la diffusion de ceux-ci, pour l’information des usagers (Wikipedia)

| Photos par Marie D. Martel, cc-by-sa |

Petit atelier, grandes inventions (collaboration spéciale)

Pour la deuxième édition du Forum des Jeunes Scientifiques ayant eu lieu le 29 janvier 2016, l’École secondaire Saint-Luc a eu le plaisir de recevoir l’équipe de Fab Labs Québec et d’échoFab, pour un atelier très intéressant et des plus divertissants. Pendant une soixantaine de minutes qui nous ont semblées un peu trop courtes, nous avons plongédans un univers technologique nous permettant de decouvrir diverses techniques de fabrication d’objets que nous utilisons dans notre quotidien…

Lire l’article complet de Carolina Augier : article-fab-labs-es-st-luc

Outaouais : atelier sur les fablabs, la fabrication numérique et autres activités interactives en bibliothèque

Salon du livre de l'Outaouais 2015139Photo : Phonesavanh Thongsouksanoumane

Dans le cadre de la Journée des bibliothèques du Réseau BIBLIO de l’Outaouais ayant eu lieu durant le Salon du livre de l’Outaouais 2015 à la Maison du citoyen de la Ville de Gatineau
Nombre de personnes présentes : 70
Nombre de bibliothèques présentes : 24, dont 22 en contexte rural
Article rédigé par Guillaume Coulombe et Sophie Tremblay

CONTEXTE
L’accès aux ordinateurs et à Internet fait désormais partie de l’offre de services que la plupart des communautés attendent de leur bibliothèque. Certaines bibliothèques prêtent déjà des tablettes et des ordinateurs en plus des livres, des CDs et des vidéos. D’autres, surtout dans les collèges et universités, aménagent des espaces de collaboration, de co-création et de fabrication numérique dans un contexte de sociabilité. Ainsi l’introduction de nouveaux services et outils, et des aménagements qui favorisent la collaboration, transforment l’offre des bibliothèques et leur importance comme infrastructure de développement de la connaissance, des intérêts, des passions et de l’entrepreneuriat local.

C’est dans ce contexte que le Réseau BIBLIO de l’Outaouais a mandaté AgoraLab pour organiser un atelier de trois heures afin de présenter les tendances et les concepts, expérimenter des activités de fabrication qui pourraient se faire en bibliothèque et discuter d’implantations possibles en Outaouais.

La facilitation et le design de cet atelier a été réalisé par :

  • Phonesavahn Thongsousanoumane, Designer-Maker chez AgoraLab
  • Sophie Tremblay, Designer sociale chez AgoraLab
  • Guillaume Coulombre, cofondateur de FabLabs Québec
  • Marc-Olivier Ducharme, FabLabs Québec
  • Marie Martel, conseillère – bibliothèques, Service de la culture, Ville de Montréal
  • Alison Evans Adnani, fondatrice, Maker Junior

Salon du livre de l'Outaouais 2015247De gauche à droite : Guillaume, Sophie, Alison, Phonesavanh, Marie, Marc-Olivier

DÉROULEMENT EN 3 TEMPS
1 – Imaginer la bibliothèque du 21e siècle
Salon du livre-MM

 

 

 

Salon du livre de l'Outaouais 20151112 – Découvrir quelques utilisations types et les essayer

 

 

Salon du livre de l'Outaouais 2015123

3 – Discuter et réfléchir collectivement sur les possibilités d’implantation dans les bibliothèques de l’Outaouais

 

 

Salon du livre

Guidés et relié par une charte d’utilisation et de principes, le nombre de FabLabs dans le monde est passé de 100 à 400 dans les trois dernières années. Dans une formule « café du monde », voici comment les 70 employés, bénévoles et cadres municipaux ce sont exprimés lors de la réflexion collective portant sur l’implantation possible de ce type de d’espaces dans leur milieu.

Pourquoi décider d’implanter un FabLab dans une bibliothèque?

  • Car les FabLabs font écho à la mission de la bibliothèque dans la mesure où on parle de : l’accès libre, ouvert à tous, apprentissage, capitalisation et partage des connaissances, échange.
  • Pour attirer du monde
  • Diversifier l’offre de services (2x)
  • Faire parti d’un réseau établi
  • Ouvrir les frontières
  • Jumeler les idées de centre communautaire et de bibliothèque
  • Intérêts variés : intéressera tous les types de gens
  • Création
  • Intérêts des jeunes
  • Socialisation (2x)
  • Interaction entre les générations (2x)
  • Partager son savoir
  • Intéressant pour attirer des nouvelles clientèles
  • FabLabs très intéressant dans certaines régions pour l’éducation techno
  • Ne prends pas nécessairement beaucoup d’espace
  • Rassemblement multi-générationnel convivial (2x)
  • Échange des connaissances
  • Brise l’isolement (retraités, décrocheurs, jeunes, maladies et dégénérescence) (2x)
  • Diffusion d’oeuvres artistiques
  • Apprentissage de techniques artistiques
  • Partage des connaissances
  • Formations plus manuelles : menuiserie, mécanique, couture, cuisine, tricot
  • Créer de nouveaux projets en lien avec des missions de soutien à l’emploi et culturelles
  • Innovateur
  • Concours pour la décoration
  • Recyclage, réutilisation (2x)
  • Développement écoresponsable
  • Accès libre et ouvert; échange
  • Modèle pour partenariats entre les biblios
  • Centres polyvalents
  • Promouvoir le savoir intergénérationnel

Quels seraient les principaux obstacles à l’implantation de FabLab dans vos milieux?

  • Bruit
  • Résistance au changement, peur de la nouveauté (décideurs et employés) (3x)
  • Ça coûte cher (animation, installation, entretien)
  • Pas les ressources (gens, argent, matériel) (7x)
  • Manque d’expertise (2x)
  • Danger (sécurité) et risques de poursuites
  • Pas l’espace (6x)
  • Le financement
  • Les priorités de la population
  • Coûts d’assurances
  • Manque de temps et besoin de bénévoles
  • Régions éloignées : matières premières non disponible
  • Internet haut débit non disponible
  • Accessibilité : des gens habitent loin du point de rassemblement
  • Possible désintéressement à moyen terme
  • S’intègre selon les besoins
  • Difficulté de diffusion, publicité
  • Structures organisationnelles rigides
  • Difficultés au niveau du transport
  • Manque d’ouverture d’esprit (citoyens ou conseillers municipaux)
  • Responsabilité des participants
  • Manque d’intérêt de la part des conseillers / gestionnaires municipaux (2x)
  • Éloignement rural (2x)
  • Manque de clientèle
  • Efforts de communication

Comment serait-il envisageable de contrer ces obstacles?

  • Résistance au changement : ateliers pilotes participatifs; FabLabs mobile; prouver l’intérêt; expliquer et démontrer
  • Manque de ressources : on fait des chois; on peut le faire en projet pilote pour délaisser d’autres projets et lui faire de la place
  • Sécurité : décharge
  • Manque d’espace : agrandir ou changer de local
  • $ : des levées de fonds pourraient permettre d’amasser un certain pourcentage du montant nécessaire
  • Ressources humaines : inviter au bénévolat
  • Transport des participants : covoiturage
  • Comment rejoindre le monde : Sac d’école, présentation en classe, cartons d’information, liens publics – resto, salle communautaire, magasin général…
  • Temps : bénévoles spécialisées
  • Locaux : partage d’infrastructures (ex : local de l’Âge d’Or et bibliothèque)
  • Organiser des rencontres pour partager les projets
  • Présenter les aspects positifs, évaluer ce que l’âge d’or peut apporter aux plus jeunes
  • Manque d’ouverture d’esprit : trouver des gens dans les localités qui partagent des idées de projets
  • FabLab mobile : échange et partenariats entre les municipalités
  • Sensibiliser les gens aux projets pour améliorer participation (formations, médias locaux)
  • Partenariats avec les entreprises du coin
  • Visibilité dans les sites web municipaux
  • Projets rassembleurs
  • Activités avec plusieurs partenaires
  • Participer au processus politique pour obtenir les appuis
  • Envisager des partenariats avec Emploi-Québec pour créer de nouveaux emplois.
  • Présenter le projet de FabLab au Conseil municipal pour favoriser l’ouverture à la nouveauté
  • Trouver les ressources par la mobilisation d’organisations invitées à devenir partenaires
  • Consultations publiques
  • Créer des labs à petite échelle, avec les moyens accessibles


RETOUR SUR L’ATELIER
Commentaires des participants 

  • Nous essaierons de développer notre biblio en fonction des ateliers que nous avons eu.
  • J’ai bien aimé, je vais sûrement faire des activités du genre à ma garderie.
  • J’ai beaucoup aimé la conférence de Marie Martel. Dommage que nous n’avons pas eu le temps de lui poser des questions qui auraient été plus pertinent que les activités de FabLab.
  • Je vais développer certaines activités qui sont absentes de notre biblio.
  • Bien structuré, compréhensible, amusant.
  • Faire des ateliers qui va porter à sociabiliser et accueillir des gens de jeunes à plus vieux.
  • Wow! Ça m’a vraiment rejoint et je vais m’en servir c’est certain
  • À refaire, très apprécié.
  • Je pars l’esprit plus ouvert et à l’écoute de ces possibilités avant-gardistes.
  • Merci d’avoir enrichi nos connaissances, permis de rencontrer de merveilleuses personnes très intelligentes et passionnées.

Les bibliothèques de demain et la perspective Fab Labs au Québec : exploration en Outaouais

L’association accessibilité à la connaissance dans les bibliothèques et Fab Labs est courante. Dans le cadre du Salon du Livre de Gatineau, édition 2015, Fab Labs Québec a animé une anti-conférence à propos de la place des Fab Labs dans le réseau des bibliothèques municipales de l’Outaouais.

Photo par Phonesavanh Thongsouksanoumane
Photo par Phonesavanh Thongsouksanoumane

Cet article présente la récolte de la mobilisation de l’intelligence collective du groupe de 70 employés et cadres municipaux, bénévoles en bibliothèque, de même que quelques conseillers municipaux qui étaient parmi nous, aux question suivantes :

Question 1
La charte des Fab Labs suscite un engouement manifeste, de 100 Fab Labs dans le monde il y a 3 ans à environ 400, dans plein de contextes. Prenons connaissance ensemble de cette charte pour identifier pourquoi des bibliothèques la choisissent.

Question 2
Oui mais… C’est ben beau tout ça là… Mais chez nous, ça n’est pas possible pour telle ou telle raison!
Si ça accroche, c’est fort probablement important qu’on s’y attarde et qu’on s’en parle, qu’on s’écoute. Prenons un moment pour énumérer ce qui pourrait accrocher, avant ou après avoir ouvert un Fab Lab dans une bibliothèque.

Question 3
Un problème, ça n’est pas une solution!
Au regard des 2 listes précédentes, choisissons ensemble 3 enjeux. Définissons-les en 2 ou 3 phrase et identifions ensuite les actions concrètes qui pourraient les obstacles.

Les gens ont été invités à collaborer ensemble et avec Fab Labs Québec, dans une formule « café du monde » (world café). Leur récolte est riche et peut être, bien sûr, être réutilisée dans divers contextes et régions du Québec.

Bonne réflexion!

Photo par Phonesavanh Thongsouksanoumane
Photo par Phonesavanh Thongsouksanoumane

Question 1

La charte des Fab Labs suscite un engouement manifeste, de 100 Fab Labs dans le monde il y a 3 ans à environ 400, dans plein de contextes; Prenons connaissance ensemble de cette charte pour identifier pourquoi des bibliothèques la choisissent.

Réponses collectives :

  • Car les Fab Labs font écho à la mission de la bibliothèque dans la mesure où on parle de de : l’accès libre, ouvert à tous, apprentissage, capitalisation et partage des connaissances, échange
  • Pour attirer du monde
  • Diversifier l’offre de services (2x)
  • Faire parti d’un réseau établi
  • Ouvrir les frontières
  • Jumeler les idées de centre communautaire et de bibliothèque
  • Intérêts variés : intéressera tous les types de gens
  • Création
  • Intérêts des jeunes
  • Socialisation (2x)
  • Interaction entre les générations (2x)
  • Partager son savoir
  • Intéressant pour attirer des nouvelles clientèles
  • Fab Labs très intéressant dans certaines régions pour l’éducation techno
  • Ne prends pas nécessairement beaucoup d’espace
  • Rassemblement multi-générationnel convivial (2x)
  • Échange des connaissances
  • Brise l’isolement (retraités, décrocheurs, jeunes, maladies et dégénérescence…) (2x)
  • Diffusion d’oeuvres artistiques
  • Apprentissage de techniques artistiques
  • Partage des connaissances
  • Formations plus manuelles : menuiserie, mécanique, couture, cuisine, tricot
  • Créer de nouveaux projets en lien avec des missions de soutien à l’emploi et culturelles
  • Innovateur
  • Concours pour la décoration
  • Recyclage, réutilisation (2x)
  • Développement écoresponsable
  • Accès libre et ouvert; échange
  • Modèle pour partenariats entre les biblios
  • Centres polyvalents
  • Promouvoir le savoir intergénérationnel
Salon du livre de l'Outaouais 2015140
Photo par Phonesavanh Thongsouksanoumane

Question 2

Oui mais… C’est ben beau tout ça là… Mais chez nous, ça n’est pas possible pour telle ou telle raison!
Si ça accroche, c’est fort probablement important qu’on s’y attarde et qu’on s’en parle, qu’on s’écoute. Prenons un moment pour énumérer ce qui pourrait accrocher, avant ou après avoir ouvert un Fab Lab.

Réponses collectives :

  • Bruit
  • Résistance au changement, peur de la nouveauté (décideurs et employés) (3x)
  • Ça coût cher (animation, installation, entretien)
  • Pas les ressources (gens, argent, matériel) (7x)
  • Manque d’expertise (2x)
  • Danger (sécurité) et risques de poursuites
  • Pas l’espace (6x)
  • Le financement
  • Les priorités de la population
  • Coûts d’assurances
  • Manque de temps et besoin de bénévoles
  • Régions éloignées : matières premières non disponible
  • Internet haut débit non disponible
  • Accessibilité : des gens habitent loin du point de rassemblement
  • Possible désintéressement à moyen terme
  • S’intègre selon les besoins
  • Difficulté de diffusion, publicité
  • Structures organisationnelles rigides
  • Difficultés au niveau du transport
  • Manque d’ouverture d’esprit (citoyens ou conseillers municipaux)
  • Responsabilité des participants
  • Manque d’intérêt de la part des conseillers / gestionnaires municipaux (2x)
  • Éloignement rural (2x)
  • Manque de clientèle
  • Efforts de communication

Question 3

Un problème, ça n’est pas une solution!
Au regard des 2 listes précédentes, choisissons ensemble 3 enjeux. Identifions ensuite des actions concrètes qui pourraient lever les obstacles.

Réponses collectives :

  • Résistance au changement : ateliers pilotes participatifs; Fab Labs mobile; prouver l’intérêt; expliquer et démontrer
  • Manque de ressources : on fait des chois; on peut le faire en projet pilote pour délaisser d’autres projets et lui faire de la place
  • Sécurité : décharge
  • Manque d’espace : agrandir ou changer de local
  • $ : des levées de fonds pourraient permettre d’amasser un certain pourcentage du montant nécessaire
  • Ressources humaines : inviter au bénévolat
  • Transport des participants : co-voiturage
  • Comment rejoindre le monde : Sac d’école, présentation en classe, cartons d’information, liens publics – resto, salle communautaire, magasin général…
  • Temps : bénévoles spécialisées
  • Locaux : partage d’infrastructures (ex : local de l’Âge d’Or et bibliothèque)
  • Organiser des rencontres pour partager les projets
  • Présenter les aspects positifs, évaluer ce que l’âge d’or peut apporter aux plus jeunes
  • Manque d’ouverture d’esprit : trouver des gens dans les localités qui partagent des idées de projets
  • Fab Lab mobile : échange et partenariats entre les municipalités
  • Sensibiliser les gens aux projet pour améliorer participation (formations, médias locaux)
  • Partenariats avec les entreprises du coin
  • Visibilité dans les site web municipaux
  • Projets rassembleurs
  • Activités avec plusieurs partenaires
  • Participer au processus politique pour obtenir les appuis
  • Envisager des partenariats avec Emploi-Québec pour créer de nouveaux emplois.
  • Présenter le projet de Fab Lab au Conseil municipal pour favoriser l’ouverture à la nouveauté
  • Trouver les ressources par la mobilisation d’organisations invitées à devenir partenaires
  • Consultations publiques
  • Créer des labs à petite échelle, avec les moyens accessibles
Photo par Phonesavanh Thongsouksanoumane
Photo par Phonesavanh Thongsouksanoumane

Les Arts et la Ville : l’émergence des Fab Labs dans les municipalités du Québec comme moteur de vitalité culturelle

Du 4 au 6 juin 2014, à Alma, se tenait la 27e édition du colloque annuel Les Arts et la Ville, sous le thème La vitalité culturelle : l’affaire de tous. Marc-Olivier Ducharme et Guillaume Coulombe partagent ici leur récolte suite à leur intervention en mode « anti-conférence ».

Invités initialement à présenter le concept des Fab Labs au Colloque ainsi que  l’état de la situation de leur émergence au Québec, nous avons bien sûr accepté l’invitation… tout en annonçant que nous allions être inusités dans notre intervention. En effet, puisque l’émergence des Fab Labs d’ateliers citoyens de fabrication numérique est encore très jeune au Québec, nous avions beaucoup plus envie de susciter l’échange et de mobiliser l’intelligence collective afin de faire en sorte que notre séjour dans la région du Lac St-Jean soit un événement qui prenne part à cette émergence.

Ainsi, dès l’entrée dans la salle du groupe, nous avons tenté de jouer d’imagination, de dynamisme et complicité avec notre hôte, Mme Colette Brouillé qui a été d’une brillante aide à récolter les piste porteuses et commentaires tous des plus pertinents de la salle.

Organisée en 3 actes (le Quoi des Fab Labs; les Fab Labs et le monde de la Culture; pour moi, maintenant), nous avons profité de notre rencontre avec cette quarantaine de personnes à établir des liens entre les Fab Labs et quelques thèmes culturels.

La récolte

Création et Fab Labs

  • Utilisation en démarche de création : le décloisonnement et les interrelations peuvent nourrir la créativité
  • Autonomie et entraide dans les apprentissages de l’artiste
  • Facilité et accessibilité des processus : les potentiels mis à disposition repoussent les limites
  • Élargissement des champs de connaissances permis par la continuité du Fab Lab dans les rencontre, la participation et les formules de mentorat possibles
  • Ouverture vers la pluri-disciplinarité : les possibilités font croire qu’on peut passer de puriste à pluriste dans un lieu comme un Fab Lab.
  • Démocratisation : réduisant les coûts d’accès au technologies de pointe, l’artiste peut créer avec cette contrainte en moins.

Médiation et Fab Labs

  • Le Fab Lab peut enrichir la pratique de médiation en facilitant l’échange entre l’Artiste et les citoyens
  • Passer du Faite-le vous-même (Do It Yourself) au Faisons-le ensemble (Do It Ourselves)
  • L’idée d’un calendrier de la fabrication citoyenne, un projet de Fab Labs Québec en complicité avec Espaces Temps, est très bien accueillie
  • L’appropriation des techniques et technologies permise en Fab Lab est souhaitée dans une médiation artistique
  • La transmission des savoirs-faire : un plus!
  • On voit un certain parallèle avec l’atelier du Cercle des Fermières : y a-t-il des ponts à bâtir?

Diffusion et Fab Labs

  • Possibilité d’établir des liens avec la Fabrique culturelle
  • Faire connaître des projets à l’environnement du Fab Lab
  • Créer des outils de diffusion en collaboration avec les Fab Labs
  • Les collaborations possibles entre les Fab Labs et les bibliothèque

En vrac : les WOW!!

  • On change le paradigme : on n’est pas nés pour consommer
  • On ouvre la boîte et démocratise la production
  • L’avenir des bibliothèques : le savoir partagé
  • Quel bel appel à l’intelligence collective
  • Après votre atelier, je peux maintenant dire que ce qui est rendu POSSIBLE avec les Fab Labs et FABULEUX! Je vois beaucoup d’ESPOIR pour la nature humaine (rien de moins!) parce que vous liez l’utilisateur des TI (d’un très haut niveau) avec valeurs de partage et d’ouverture à l’autre… Quel qu’il soit!

En vrac : les questions qui émergent

Et des réponses, car elles sont toutes pertinentes…

  •  L’open source, c’est quoi? À la base, ça veut dire que le code d’un logiciel est public, ou qu’il visible. Quand c’est Libre et ouvert, là on peut le réutiliser ailleurs (généralement quand même en diffusant d’où le travail a été tiré)
  • À quel point l’artiste est-il impliqué dans les Fab Labs? Il y est invité et prend la place qu’il désire
  • Des entreprises peuvent-elles naître dans les Fab Labs? Oui, pourquoi pas?!
  • Qui équipe les Fab Labs? Parfois le projet avait déjà des équipement, par exemple certaines écoles techniques. Dans d’autres cas, ce sont des projets d’investissements et les financeurs ou subventionnaires peuvent varier.
  • Peut-on utiliser les Fab Labs à d’autres fins? Tant qu’on ne vise pas l’utiliser pour des actes violents et qu’on ne brime pas son accès par les autres.
  • Combien de Fab Labs y a-t-il au Québec? Ça avance : environ 6 ateliers sont ouverts ou en phase d’ouverture. Où? Voir la page Les Fab Labs au Québec
  • Quelles sont les différences entre les Fab Labs et les Living Labs? Principalement les équipements disponibles en Fab Labs.
  • Existe-t-il des Food Labs au Québec? Pas qu’on connaisse encore.
  • Des liens entre Kaput et les Fab Labs? Kaput le festival des artistes récupérateurs? Les Fab Labs sont des ateliers.
  • D’où vient le financement? Généralement soutien local au démarrage d’entreprises sociales et solidaires.
  • Les intervenants sont-ils tous sur une base volontaire? Non, il peut y avoir des employés, des stagiaires. Des organisations et entreprises pourraient aussi y mobiliser des employés.
  • Tarification : combien ça coûte? Ça dépend de l’utilisation : on paye en général les matériaux. Les Fab Labs promettent quand même des plages d’accès gratuit.
  • Comment aller chercher des connaissances multiples? (ex : applications aux arts vivants) Stratégies d’animations au cas par cas, selon les implications.
  • Y a-t-il des prolongements à l’extérieur des Fab Labs? Au minimum la vie de tous qui continue, parfois transformée. Sans limite.

Pour conclure…

En conclusion, nous avons littéralement été enchantés par l’accueil à cet événement. Les gens rencontrés, élu(e)s municipaux et professionnel(le)s du développement culturel et artistique du Québec et de l’Acadie, ont donné de nombreuses pistes de relations entre la vitalité culturelle et les Fab Labs. Nous tenons à remercier l’organisation pour la qualité de l’événement et sommes bien évidemment disposés à continuer les échanges de même qu’à participer à vos réflexions collectives… et projets!

Mini Maker Faire de Montréal au Centre Greene les 7 et 8 juin 2014

Montreal-MiniMF-Logo-SqFsm_400x400On en parle comme d’une foire à l’artisanat futuriste, d’une ode à la créativité et du plus grand rassemblement montre-et-raconte au monde. Dans les dernières années, depuis le premier “Maker Faire” en Californie il y a six ans, cette foire d’artisans de l’ère digitale est devenue un phénomène d’envergure mondiale. Le “World Maker Faire” de New York attire des foules de près de 100 000 intéressés. Quoique plus modestes, les “Mini” Maker Faire organisés par des communautés locales se sont multipliées au delà des banlieues américaines jusqu’en Europe, en Asie et même au Caire. Pendant la fin de semaine du 7-8 juin, Montréal sera l’hôte du deuxième Mini Maker Faire Montréal.

Commandité par la CRÉ de Montréal, Festival Eurêka, Printemps Numérique, Ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, Spikenzie Labs, Ubisoft et Make Media, cet événement pour toute la famille rassemblera des enthousiastes de diverses technologies, qu’elles soient avant-gardistes ou de base. Des fabricants de robots, des amateurs d’imprimantes 3D, des ingénieurs et des spécialistes de l’aviation vont se joindre à des artisans du bois, des soudeurs et des concepteurs de sténopés pour présenter une exposition extraordinaire qui saura vous inspirer, vous enseigner et vous divertir. Avant tout, un “Maker Faire” est une occasion pour tous de mettre la main à la pâte, de risquer l’échec et vivre ainsi l’expérience de “créer”.

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De costumes de lumière à l’impression 3D et les robots de soudure, il y a quelque chose pour toute la famille. Découvrez qui sera à Montréal Mini Maker Faire cet été!

Pour de plus amples informations, veuillez-vous référer au site web www.makerfairemontreal.ca

Nous espérons vous y voir!

Lieu : Centre Green, 1090 Avenue Greene, Westmount, QC H3Z 1Z9
Date : samedi et dimanche, 7 et 8 juin, de 10h-18h
Billets : 6$ sur place

Si vous êtes intéressés à présenter ou couvrir l’événement, les organisateurs et les participants seront disponibles cette semaine pour des entrevues et/ou des séances photo.

contact: media@makerfairemontreal.ca

Le bilan d’Imaginons nos Fab Labs

Bilan1Imaginons nos Fab Labs est une résidence de co-design citoyen, un remarquable processus humain et une exploration rigoureuse qui avait pour intention de stimuler l’émergence des Fab Labs au Québec.

C’est à travers notamment des entrevues, des événements, des prototypes, des rencontres et trois semaines d’activités à Montréal, Laval et Longueuil que tous étaient conviés à répondre à cette question puissante : Pourquoi les Fab Labs peuvent contribuer à la vitalité de nos milieux de vie et quels sont les terreaux fertiles pour les cultiver ensemble?

Les apprentissages de la résidence aidaient à mieux comprendre la valeur des Fab Labs pour la vitalité de nos milieux, ainsi qu’à identifier les structures qui étaient susceptibles de contribuer à leur essor.

Imaginons nos Fab Labs a contribué à connecter, activer, soutenir et révéler une communauté de pionniers riche et dynamique qui est déterminée à faire que la technologie, la créativité et la capacité à innover ensemble soient accessibles au plus grand nombre, pour le bien de nous tous.

Voici le fruit de cette démarche en un bilan rassemblant vidéo, entretiens et apprentissages sur : imaginonsnosfablabs.org/le-bilan-des-residents

Visionnez la vidéo de la soirée de clôture!

Imaginons nos Fab Labs : bilan du projet de codesign citoyen

Imaginons nos Fab labsPrès d’une centaine de personnes étaient réunies hier soir, au Carrefour d’innovation INGO, pour le bilan du projet de résidence Imaginons nos Fab Labs, piloté par Communautique, L’île du savoir de la CRÉ de Montréal et Fab Labs Québec. Ce projet a permis aux trois copromoteurs de tenir une série d’ateliers participatifs et créatifs répondant à la question : comment les Fab Labs peuvent-ils contribuer à la vitalité de nos milieux et quels sont les terreaux fertiles pour les cultiver ensemble?

Mouvement d’envergure né au Massachusetts Institute of Technology (MIT), les Fab Labs offrent la possibilité à tous de fabriquer des objets de tous genres, dans un esprit de partage de la connaissance et un accès à des équipements spécialisés, notamment des imprimantes 3D et des machines-outils. Véritables laboratoires citoyens, ils mettent en relation des gens de tous les horizons pour une communauté d’apprentissage.

« Au-delà des trois semaines de travail collaboratif avec les citoyens montréalais, le projet de résidence Imaginons nos Fab Labs a aussi donné lieu à plusieurs mois de réflexion sur le potentiel des laboratoires de fabrication numérique dans le développement économique et social de notre métropole et leur contribution potentielle au dynamisme de nos milieux de vie », a estimé M. Richard Deschamps, premier vice-président de la CRÉ de Montréal.

En tout, plus de 400 personnes ont participé à ces rencontres tenues dans neuf lieux (bibliothèques, musées, universités, milieux communautaires, parcs nature et locaux commerciaux) qui ont ouvert leurs portes, du 27 mai au 19 juillet derniers, à Laval, à Longueuil et à Montréal, pour accueillir les quatre résidents et les citoyens.

« Cette rencontre était importante pour témoigner de la richesse de la récolte issue de cette démarche autour des Fab Labs, afin de soutenir ensemble le développement de ces tiers lieux vivants qui permettent de repenser l’économie locale, d’innover collectivement, de partager les connaissances et de promouvoir la participation citoyenne au développement de nos communautés », a expliqué Mme Monique Chartrand, de Communautique.

Plusieurs initiatives soutenues dans le cadre du projet de résidence ont également été représentées lors de la soirée, comme celui du Fab Lab mobile de la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, celui du cégep Bois-de-Boulogne, le DèmosLab en Estrie, La Fabrique de Sherbrooke, le Makerspace Helios et la venue d’échoFab, le Fab Lab de Communautique, au Carrefour d’innovation INGO de l’École de technologie supérieure. L’opportunité pour les nouvelles bibliothèques d’accueillir des Fab Labs a également été mise en valeur lors de cette activité-bilan.

« Tout au long de ces ateliers collaboratifs, les participants, incluant des curieux de tous âges, des étudiants ou encore des entrepreneurs et des créatifs, ont pu enrichir la réflexion des résidents quant à la diversité des retombées potentielles en matière d’entrepreneuriat, de vie collective et d’apprentissage », a estimé M. Guillaume Coulombe, de Fab Labs Québec.

Plusieurs suites sont envisagées par les copromoteurs afin de poursuivre ce mouvement d’émergence des Fab Labs à travers la province, notamment un projet de collaboration (wiki) mis en place par Fab Labs Québec pour soutenir et faciliter les différentes initiatives. Par ailleurs, une mobilisation est entamée afin de proposer la candidature du Québec pour la rencontre Internationale, de même que pour développer le Fab Académie Québec.

La résidence a été réalisée grâce à l’appui du Forum jeunesse Longueuil, de Savoir-faire Linux, de l’Institut pour les organisations vivantes et d’Espaces temps. Imaginons nos Fab Labs s’inscrit dans le programme Métropole en résidences qui propose une démarche de codesign citoyen développé par le Mandalab, le laboratoire vivant de Communautique, en partenariat avec percolab et Grisvert. Métropole en résidences bénéficie de la participation financière du Secrétariat à la région métropolitaine, de la CRÉ de Montréal et de la Caisse d’économie solidaire Desjardins, qui contribue à bâtir un Québec plus juste dans la perspective d’un développement durable.

Pour en savoir davantage sur le projet de résidence:  www.imaginonsnosfablabs.org

À PROPOS DE LA CRÉ DE MONTRÉAL
Interlocuteur privilégié du gouvernement provincial en matière de développement régional, la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal regroupe les leaders politiques et socioéconomiques de l’île de Montréal. Elle a pour mandat de favoriser le développement de son territoire par une approche concertée.
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À PROPOS DE L’ÎLE DU SAVOIR
L’île du savoir, une initiative de la CRÉ de Montréal, rassemble les institutions, organismes et entreprises œuvrant dans l’apprentissage et la promotion des sciences et technologies (S&T), pour développer l’intérêt et les compétences des jeunes. Elle agit comme catalyseur d’idées nouvelles et comme espace d’action et de collaboration, afin de soutenir, sur l’île de Montréal, l’essor d’une culture de partage et de valorisation des S&T, et d’accroître la capacité d’innovation et d’expérimentation du milieu. Suivez-nous sur : Facebook www.facebook.com/liledusavoir

À PROPOS DE COMMUNAUTIQUE
Communautique est un organisme communautaire dont la mission est de soutenir la participation citoyenne en favorisant la maîtrise de l’information, l’appropriation des technologies de l’information et des communications et la contribution à leur développement. Communautique souhaite bâtir un espace symbolique de créativité métropolitain, un laboratoire citoyen ancré dans des valeurs de participation citoyenne, de culture ouverte et des biens communs : le Mandalab.

À PROPOS DE FAB LABS QUÉBEC
Fab Labs Québec est une communauté motivée par l’émergence de l’interstructure des Fab Labs au Québec. Dans une perspective de citoyenneté planétaire, Fab Labs Québec s’active à mobiliser les personnes, partenaires et communautés susceptibles de profiter du potentiel de la technologie de fabrication, par son appropriation et l’implication dans son développement.

Pour plus d’information, consultez le www.imaginonsnosfablabs.org

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La Fabrique en construction

La Fabrique est un projet de Fab Lab à Sherbrooke. Nous avons comme objectif de rassembler une communauté diversifiée dans le but de d’ouvrir un atelier collectif de 10000pi2 donnant accès à des outils variés, du traditionnel à la fine pointe de la technologie, et des espaces de création individuels. De plus, nous voulons développer les compétences en fabrication et en création de la population estrienne par des formations et par le partage de connaissances.

Après avoir découvert le modèle du Artisan’s Asylum à Boston et avoir expérimenté quelques mois la gestion d’un atelier collectif dans notre garage, nous avions besoin de mieux connaître notre communauté pour orienter la suite du projet.

La Fabrique en construction est une rencontre où nous avions l’occasion de rencontrer les différents acteurs de Sherbrooke pour leur présenter le monde des ateliers collectifs (Fab Labs) et, par le biais de discussions, mieux connaître leur réalité.

L’événement s’est déroulé autour de trois questions:

  1. Quels sont les besoins de la communauté et comment la Fabrique peut y répondre?
  2. Comment la Fabrique peut être complémentaire aux organismes déjà présents?
  3. Quels sont les plus grands défis?

 

Résultats - Fabrique en construction
Cliquer pour agrandir

Voici le résumé des résultats de notre démarche :

 

 

 

 

 

 

 

Cette démarche nous a permis d’atteindre nos objectifs de mieux connaître les besoins de la communauté et voir de quelle manière nous pouvons y répondre. Ces activités ont aussi eu un effet motivateur pour les membres du projets, car ils ont pu voir l’intérêt du projet par la communauté et d’avoir une idée plus claire sur quelle orientation nous pouvons prendre.

Pour consulter la démarche détaillée, vous pouvez consulter ce lien :

Merci à tous ceux qui ont participé à la démarche!

De retour du Fab9

Fab92013En août 2013 se tenait à Yokohama, au Japon, la 9e conférence internationale des Fab Labs (FAB9). Cette rencontre annuelle permet aux makers du monde entier de se réunir pendant une dizaine de jours afin d’échanger sur les projets qui sont mis en place dans leur fab lab respectif et de prendre contact avec tout ces gens impliqués à co-créer de nouveaux modèles de fabrication. C’est un temps d’inspiration et de partage très enrichissant pour la continuité de nos processus de création. Je représentais le DèmosLab et j’étais accompagné de Marc-Olivier Ducharme et Raphaël Demers du Fab Lab de Montréal, l’échofab. À nous trois, nous étions la seule présence canadienne au FAB9.

Ma participation à cette conférence m’a permis de découvrir la dynamique internationale des Fab Labs, de mieux saisir les enjeux actuels de la fabrication numérique, de réseauter, d’apprendre sur les initiatives et sur les projets qui se font dans les Fab Labs du monde entier. J’ai pu constater à quel point les Fab Labs sont différents d’un endroit à un autre et qu’ils réussissent merveilleusement à s’adapter à leur réalité locale. Je savais qu’il y avait beaucoup de Fab Labs à travers la planète, on en compte déjà plus de 200 à travers le monde, mais j’ai vraiment été étonné par la diversité et la créativité de l’ensemble des Fab Labs.

La diversité des Fab Labs dans le monde

Chaque Fab Lab à travers la planète est unique et c’est justement cette diversité qui les rend si innovants. Aux États-Unis, pays où le concept est né, les Fab Labs sont majoritairement situés dans des institutions telles que des écoles, des universités et des musées. On retrouve même le Fab Lab DC, près du fameux Capitol Hill, qui fait la promotion politique des Fab Labs. En Russie, c’est dans les écoles techniques qu’ils sont implantés et Moscou accueille un Fab Labs qui détient plus de 10 millions de dollars d’équipement, il est l’un des plus gros Fab Labs au monde. On voit aussi un intérêt très marqué pour les Fab Labs en Catalogne où la principauté de Catalogne, la ville de Barcelone et l’IAAC (Institute for Advance Architecture) ont comme projet de créer 10 Fab Labs en 10 ans dans la ville de Barcelone. De plus, ils appuient financièrement des projets en Amérique Latine, participant ainsi au déploiement d’un peu plus de 20 projets de Fab Labs, en 2013, sur le continent sud américain. Le Fab Lab Barcelone organisera d’ailleurs la prochaine conférence internationale, le Fab10. Israël aussi m’a beaucoup surpris puisqu’en 2 ans, 4 Fab Labs ont vu le jour et ils projettent d’en ouvrir pas moins d’une vingtaine dans les prochaines années! A peu près tout les Fab Labs mentionnés sont financés soit par des grandes institutions, soit par des fonds public.

Les Pays-Bas ont une toute autre approche et elle est très étonnante de par son efficacité! Les 25 Fab Labs que compte ce pays de 41 530 km carrés (la région administrative du Saguenay-Lac-Saint-Jean compte 106 521 km carrés) comptent généralement sur très peu de financement. Les Fab Labs sont démarrés par des petits groupes d’individus motivés et ils misent sur l’éducation, l’entraide et le partage inter-Fab Labs plutôt que sur un gros financement. Les Fab Labs néerlandais développent des projets très intéressants, comme une prothèse de jambe à 500 $ et ils ont même mis sur pied l’Association Internationale des Fab Labs.

Ailleurs, on retrouve des Fab Labs en Inde, qui installent leur locaux dans des ashrams. En Afrique, les Fab Labs sont souvent le fer de lance technologique du gouvernement de leurs pays. Les Fab Labs asiatiques sont aussi en pleine expansion, on retrouve entre autres le Fab Lab à Taipei, en Taiwan et à Yogyakarta en Indonésie. Les différents Fab Labs des pays arabes s’organisent en Arabie Saoudite, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. J’apporterai une attention particulière sur les six Fab Labs japonais, étant donné le lieu de la conférence.

Le FAB9 au Japon

Pour l’événement du Fab9, les Fab Labs japonais ont mis leurs équipements en commun et les ont déplacés dans un bâtiment qu’ils ont nommé le super Fab Lab. J’ai été impressionné par la diversité, la quantité et la qualité des outils qui étaient mis à notre disposition pour l’événement. On avait accès à un atelier où on pouvait vraiment fabriquer à peu près n’importe quoi! Plusieurs types d’imprimante 3D étaient disponibles, dont une qu’ils avaient construite eux-mêmes et qui imprimait avec du liquide contenu dans deux seringues. Il y avait une découpeuse fraiseuse CNC grand format et une quantité effarante de découpeuses laser. On avait aussi accès à une belle diversité de composants électroniques et à du matériel de moulage. Pour l’occasion, un t-shirt nous a été donné dans le but de le modifier à notre guise à l’aide de plusieurs machines à coudre à commande numérique, des découpeuses à vinyle et des tissus de toutes sortes. C’était vraiment plaisant de voir tous ces outils en compagnie d’autant de passionnés de l’invention et de la fabrication personnelle. Le soir on nous conviait à venir “fabriquer” notre propre nourriture traditionnelle japonaise au Fab Food et à se concocter soi-même sa boisson au Fab Bar. Nous profitions de ce moment de fin de journée pour partager nos réalités et nos impressions sur la conférence.

Lors du FAB9, j’ai eu l’occasion de visiter quelques Fab Labs japonais. J’ai particulièrement aimé le Fab café où on peut prendre un café et manger un sandwich en se découpant une œuvre ou une pièce au laser. On peut aussi boire une bière en s’imprimant quelque choses en 3D ou modifier son chandail avec l’aide d’une découpeuse à vinyle. Le Fab Lab que j’ai le plus apprécié est le Fab Lab Kamakura qui est situé dans une petit ville qui marie modernité et tradition. Cette ville magnifique contient un très grand nombre de temples Shinto-Bouddhiste et de maisons traditionnelles japonaises. Le Fab Lab Kamakura est situé dans une ancienne brasserie de saké qui date d’un peu plus de 100 ans! Ce qui le démarque des autres Fab Labs est la manière dont ils sont parvenus à marier la maitrise des arts traditionnels japonais et les nouvelles technologies. On retrouve un maître du cuir fabriquant des sandales et des artisans du bois qui conçoivent des chefs-d’œuvre à la découpeuse laser! Ça démontre très bien toute l’importance de revaloriser les techniques ancestrales qui ont évolué au fil des siècles.

Et au Québec?!

Au Québec, on compte deux Fab Labs qui offrent la journée d’ouverture à tous et à toutes gratuitement, l’échoFab qui existe depuis déjà deux ans et le DèmosLab qui est ouvert depuis avril 2013. On compte aussi plusieurs groupes qui s’organisent partout à travers le Québec pour mettre sur pied des Fab Labs régionaux. À Gatineau avec la coopérative de solidarité Créagora, au Témiscouata dans une auberge de jeunesse et à Sherbrooke la Fabrique est en train de se structurer. Nous savons aussi qu’il y a des gens motivés à partir un Fab Lab à Trois-Rivières. De plus, ces initiatives ont l’appui de Fab Labs Québec, qui est une communauté motivée par l’émergence de l’interstructure des Fab Labs au Québec.

Je crois que l’avenir des Fab Labs au Québec est très radieux. Les Fab Labs ont su susciter beaucoup d’intérêt et d’appuis, tant au niveau local, régional que mondial. C’est motivant pour le réseau des Fab Labs de recevoir des appuis forts et de se rendre compte qu’on peut se soutenir mutuellement.

Mes impressions sur le Japon

J’ai été agréablement surpris par la politesse et la gentillesse des Japonais. Je reviens de ce séjour avec plein de petits cadeaux et de beaux souvenirs, en plus des connaissances que j’ai acquises et des liens que j’ai créé avec les Fab Labs du monde entier, notamment avec le FacLab de Cergy-Pontoise en France. Un inventeur japonais nous a fait la démonstration d’une machine qui lit les lignes de vie d’un arbre comme un vinyle. Le concept m’a bien plu et j’en ai ramené une à assembler, nous pourrons bientôt écouter ce que les arbres du Québec ont à raconter! J’ai vraiment aimé le respect que la société japonaise voue à la nature. On se retrouve dans un pays avec une des plus hautes densité de population et pourtant il y a des arbres et des forêts partout, c’est vraiment magnifique.

La conférence internationale des Fab Labs est définitivement un lieu où se joue l’avenir technologique du monde entier. Vous pourrez très certainement m’entendre parler de mon expérience lors du Fab10 qui se tiendra à Barcelone du 2 au 8 juillet 2014!

Merci à LOJIQ de m’avoir permis de participer au Fab9.

Anthony Lapointe, 14 septembre 2013

Interstructure des Fab Labs Québécois